Simulation d’une activité nationale simplifiée et de son financement

Application de la loi macroéconomique

 

Les deux tableaux, qui sont présentés ci-après, ont été élaborés en application de la loi macroéconomique dont ils vérifient les égalités. Ils se complètent et seront lus de préférence côte à côte. Trois périodes d’activité nationale simplifiée et son financement s’enchaînent et se succèdent à partir d’une période de base t0, jusqu’à t3 servant de base à une nouvelle période t4  et ainsi de suite.

Il convient de noter que les deux tableaux ont été établis sans tenir compte de facteurs essentiels tels que :

- les transactions très nombreuses de l’activité de la sphère monétaire et financière, dont l’incidence sur les comptes de banque ne peut pas être négligeable,

- l’activité propre des banques, qui affecte dans un sens ou dans l’autre l’émission monétaire.

Notons aussi que les différentes grandeurs économiques et monétaires ne sont pas dans la réalité quotidienne aussi différenciées qu’elles apparaissent dans les tableaux. Ainsi par exemple, les revenus peuvent être décalés, tandis que le crédit peut être épargné avant d’être consommé ou investi, alors que l’épargne peut subir des fluctuations. Ces incidences altèrent nécessairement les positions (soldes) de fin de période qui ne peuvent en  rendre compte. Seules les courbes de tendance peuvent être significatives.


TABLEAU 1

Ce tableau de synthèse de l’activité de production, est bâti à partir des grandeurs macroéconomiques. Il montre comment l’on obtient en monnaie courante l’activité économique d’une période, agent par agent et pour l’ensemble, à partir des revenus de la période précédente en ajoutant les concours bancaires à l’économie (crédits) et en retranchant l’épargne bancaire.

S’il est vrai que les valeurs ont été délibérément choisies, il apparaît (dans quelque cas de figure que ce soit) que le produit national d’une période est égal aux revenus de la période antérieure augmentés des crédits bancaires sous déduction de l’épargne bancaire de la période.

Ainsi, la période t1 montre une baisse de l’activité de production du fait que l’épargne bancaire de la période est supérieure aux concours bancaires accordés.

La période t2 est marquée par une baisse de l’épargne et une hausse des crédits accordés par le secteur bancaire à nos 3 agents économiques, les concours de la période étant dans l’ensemble supérieurs à l’épargne bancaire.

L’investissement des entreprises est moins élevé en t2 qu’en t1, mais les ménages ont moins épargné, et la balance commerciale avec l’étranger est restée stable.

Enfin, la période t3 est marquée par un même niveau d’épargne pour une forte progression des concours bancaires, ceux-ci étant à nouveau dans l’ensemble supérieurs à l’épargne bancaire.

Au cours de cette période, l’investissement des entreprises a connu une forte hausse, les ménages ont encore abaissé le niveau de leur épargne et accru leur endettement, augmentant ainsi leurs dépenses de consommation. Tandis que la balance des échanges avec l’étranger accusait une baisse.

 

Tableau 1                                                                                     Synthèse de l'activité de production

Rubriques

Entreprises

Ménages

Etranger

Ensemble

Période t0

Production

 

 

 

PNt0

100.000

La répartition du produit national, sous forme de revenu, entre les entreprises et les ménages est aléatoire. Elle résulte des conflits d’intérêts entre les agents économiques. Mais, le niveau de la production (en monnaie courante) découle directement de l’application de la loi macroéconomique.

Quelles que soient les valeurs données aux grandeurs : épargne et crédit, et dans tous les cas, en partant des revenus de la période précédente on aura le produit national de la période courante. Etant rappelé que le financement interagent est toujours égal à zéro.

Période t1

Revenus (*)

REt0

10.000

RMt0

90.000

 

0

RNt0

100.000

Financemt Interag.

FEt1

120

FMt1

- 105

FXt1

- 15

Ft1

0

Epargne

SEt1

- 170

SMt1

- 7.795

SXt1

- 885

St1

- 8.850

Crédit

KEt1

4.850

KMt1

1.600

KXt1

2.200

Kt1

8.650

Production

It1

14.800

Ct1

83.700

EXIMt1

1.300

PNt1

99.800

Période t2


Revenus (*)

REt1

10.300

RMt1

89.500

 

0

RNt1

99.800

Financemt Interag.

FEt2

80

FMt2

- 100

FXt2

20

Ft2

0

Epargne

SEt2

- 280

SMt2

- 7.500

SXt2

- 720

St2

- 8.500

Crédit

KEt2

4.500

KMt2

2.600

KXt2

2.000

Kt2

9.100

Production

It2

14.600

Ct2

84.500

EXIMt2

1.300

PNt2

100.400

Période t3

Revenus (*)

REt2

9.900

RMt2

90.500

 

0

RNt2

100.400

Financemt Interag.

FEt3

180

FMt3

- 120

FXt3

- 60

Ft3

0

Epargne

SEt3

- 250

SMt3

- 7.000

SXt3

- 1.250

St3

- 8.500

Crédit

KEt3

6.500

KMt3

2.800

KXt3

2.500

Kt3

11.800

Production

It3

16.330

Ct3

86.180

EXIMt3

1.190

PNt3

103.700

Période t4

Revenus (*)

REt3

12.000

RMt3

91.700

 

0

RNt3

103.700

(*) Ces revenus sont ceux de la période précédente (t0) qui servent de point de départ à la nouvelle période (t1) et ainsi de suite. Ils sont répartis par les entreprises et distribués par elles aux ménages au cours de la période précédente (voir tableau 2 ci-après).

 

Tableau 2

Ce tableau d’analyse du financement de l’économie est bâti à partir du tableau T1. Il montre les relations financières existant entre les 3 agents économiques et les banques créatrices de monnaie. Comme il a été dit, il ne concerne que les transactions financières de la seule sphère réelle, hors activité propre des banques.

Les soldes en compte représentent les revenus de la période antérieure disponibles pour la période examinée. Ainsi, passe-t-on d’un solde de début de période au solde de fin de période par totalisation.

Les opérations financières des agents sont réputées faites par le débit ou le crédit de leur compte DAV, toutes banques créatrices de monnaie confondues. Les concours bancaires et l’épargne sont isolés, les premiers à l’actif des banques, la seconde au passif. Les DAV reprennent au débit ou au crédit selon le cas les opérations de la période, par groupe de transactions conclues avec et entre les 3 agents.

Ce tableau met en évidence, par période, la variation des crédits accordés par le système bancaire et la variation de l’épargne bancaire. Ce sont les deux facteurs sur lesquels doit s’exercer en priorité la régulation monétaire.


Tableau 2                                                                                                      Analyse du financement

Rubriques

Entreprises

Ménages

Etranger

Banques

 

 

 

 

Concours

DAV

Epargne

Soldes en compte

+ 10.000

+ 90.000

0

 

 

100.000

 

Période t1

Financement interagent

+ 120

- 105

- 15

 

120

120

 

Emprunts

4.850

1.600

2.200

+ 8.650

 

8.650

 

Epargne

- 170

- 7.795

- 885

 

8.850

 

+ 8.850

Production consommation

83.700

- 83.700

 

 

83.700

83.700

 

Revenus distribués

- 89.500

89.500

 

 

89.500

89.500

 

Balance commerciale

1.300

 

- 1.300

 

1.300

1.300

 

Soldes en compte

+ 10.300

+ 89.500

0

 

 

99.800

 

Période t2


Financement interag

+ 80

- 100

+ 20

 

100

100

 

Emprunts

4.500

2.600

2.000

+ 9.100

 

9.100

 

Epargne

- 280

- 7.500

- 720

 

8.500

 

+ 8.500

Production consomm

84.500

- 84.500

 

 

84.500

84.500

 

Revenus distribués

- 90.500

90.500

 

 

90.500

90.500

 

Balance commerciale

1.300

 

- 1.300

 

1.300

1.300

 

Soldes en compte

+ 9.900

+ 90.500

0

 

 

100.400

 

Période t3


Financement interag

+ 180

- 120

- 60

 

180

180

 

Emprunts

6.500

2.800

2.500

+ 11.800

 

11.800

 

Epargne

- 250

- 7.000

- 1.250

 

8.500

 

+ 8.500

Production consomm

86.180

- 86.180

 

 

86.180

86.180

 

Revenus distribués

- 91.700

91.700

 

 

91.700

91.700

 

Balance commerciale

1.190

 

- 1.190

 

1.190

1.190

 

Soldes en compte

+ 12.000

+ 91.700

0

 

 

103.700

 

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